février 04, 2020

Bajazet

Au cœur de la tragédie, tout comme dans les textes d’Artaud, c’est la parole qui est mise en cause. Par le mot, les existences vont jusqu’à l’implosion, mais c’est aussi par le mot, point incandescent, que l’individu se découvre à lui-même. Un sérail à Constantinople, soumis à l’autorité absolue d’un sultan sans pitié. Un homme, le frère, emprisonné, menacé de mort pour ne pas nuire au pouvoir en place, mais doublement aimé. Castorf, grand maître de la discordance, propulse dans la fable ses acteurs fétiches, Jeanne Balibar, Jean-Damien Barbin, en état d’urgence, multiplie les angles de lecture, digresse pour mieux éclairer. Chez Racine, la parole tue. Chez Artaud, elle fait naître. La parole théâtrale de Castorf quant à elle n’en finit pas de révéler…



et une petite vidéo par ici : clic

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